Une partie de Chasse?{Ft Arabesque du Papillon}

Le campement, ce jour là, était silencieux. La guérisseuse faisait des vas et viens dans la clairière et les chatons jouaient devant la pouponnière sous la surveillance de leur mère. Le ciel était sombre, il était gris, couvert de nuage plus foncé. Fleur de Murier était dans la tanière des guerriers, à observer le tas de gibier. Il était presque vide...La rouquine se leva et se dirigea vers le tas de proie. En effet, il était vide. Il ne restait qu'une souris et deux mulots. Elle décida de partir chasser et pour cela, elle alla demander à la lieutenante d'aller l'accompagner. Cette dernière était près du promontoire, faisait une toilette. Elle s'approcha de la chatte bicolore et lui demanda:

"Salutations Arabesque du Papillon, veux-tu partir chasser avec moi? Les proies manquent."

La femelle agita sa queue, espérant que sa proposition soit acceptée.

— « Salutations Arabesques du Papillon, veux-tu partir chasser avec moi ? Les proies manquent. »

Fleur du Mûrier était venue vers moi, interrompant ses va-et-vient continus. J'agitais lentement ma queue et me redressais, m'étirant longuement tout en bâillant, dévoilant mes crocs d'une blancheur éclatante mais bien tranchants. Fleur du Mûrier était une guerrière avec beaucoup de potentiel. Elle avait une fourrure rousse comme le feu incandescent. Je coule un regard vers le tas de gibier. Nous étions effectivement en manque ces temps-ci. Pas que ce soit une pénurie de proies, mais ça vaut tout de même le coup d'en ramener quelques unes. Et puis, je suis sûre que nous formons un duo de choc ! Je lui réponds alors, ondulant ma queue, le ton cordial, suave :

— « C'est avec grand plaisir, Fleur du Mûrier. J'admets que le tas de gibier est bien bas ces temps-ci. Remplissons-le, je suis sûre que nous formons un duo de choc ! » Miaulais-je.

Et c'est sur ce défi que je m'élance hors de la clairière, m'arrêtant quelques fois pour m'assurer que la guerrière me suit bien. J'hume l'air puis j'agite ma queue, faisant signe à la rouquine de s'arrêter. J'entrouvre ma gueule pour amplifier les odeurs, puis je me tapis au sol, sors discrètement mes griffes et avise la pie perchée sur un pieux planté dans le sol glissant et meuble d'après la pluie. Je me rapproche à pas feutrés, qui restent tout de même copieux. J'oriente une oreille vers l'arrière et une autre vers l'avant, attentive à tous les mouvements alentours. La pie ne m'a pas encore remarquée, du moins je crois. Son effluve devient plus prononcée; je suis certaine que bientôt, nous prônerons notre réussite !
Je m'élance vers le volatile en courant; il s'envole. Très rapidement, je me recroqueville sur moi-même et bande mes muscles pour exercer un bond gracieux et spectaculaire qui ferais certainement des jaloux... M'enfin à deux, j'en doute ! Je dégaine alors ma technique préférée : j'attrape la voleuse de bijoux en plein vol et me réceptionne au sol, l'oiseau sous la patte. Le choc l'a tué. Je lève la tête vers la toison argentée qui commence à se faire voir; elle encore à une faible opacité mais je parviens tout de même à l'aviser.

Je remercie nos ancêtres vivant dans le Clan des Etoiles, chassant dans la Toison Argentée, pour cette pie maintenant entre mes pattes. Nous saurons honorer vos offres.

Je lève la tête. La rouquine était toujours là. J'agite lentement ma queue et esquisse un sourire. J'attrape l'oiseau entre mes crocs et m'avance vers elle, une lueur chaleureuse dans le regard.

La féline s'étira de tout son long, dénudant ses crocs acérés et blancs. Pendant ce temps là, je me dandinais sur mes pattes avants, affichant un petit sourire. Il faisait chaud aujourd'hui! Une chaleur insoutenable pesait sur mon dos. La lieutenante me répondit:

« C'est avec grand plaisir, Fleur du Mûrier. J'admets que le tas de gibier est bien bas ces temps-ci. Remplissons-le, je suis sûre que nous formons un duo de choc ! »

Son ton enjoué me mit de bonne humeur. Elle avait pourtant bien raison...Toute les deux à la chasse, elle pouvait rapporter d'innombrable proie. J'inclina mes oreilles vers l'avant pour montrer mon accord et la lieutenante s'élança vers le tunnel d'ajoncs, moi à sa poursuite. Comme je le disais, il faisait chaud, surtout que le ciel commençait à être peuplé d'étoiles. Malgré que se soit le crépuscule, la chaleur se déposait sur mon dos orangé comme les flammes. Ce joli paysage m'impressionna, un tableau au couleurs vives. Je m'imaginais cette peinture, mon pelage prenant flamme avec le crépuscule orangé et palissant. Cette pensée me donna encore plus chaud, mais j'aimais ça, cette sensation. Ce que je n'avait pas remarqué, c'est que la femelle bicolore jetait des coups d'œil vers moi, surement pour s'assurer que je la suivais. Ensuite, Arabesque du Papillon se stoppa et lui fit signe de ne plus bouger. Elle avait surement trouvé une proie car elle s'était mise au sol, les griffes sorties. Je recula de quelque pas discret et me tapis au sol, camouflant mon odeur féline. Pendant ce temps, la femelle écaille rampait vers une pie déposé sur un pieux incrusté dans ma terre meuble. Je ne bougeais plus et ma respiration ralentissait. Puis, Arabesque du Papillon s'élança vers sa proie mais cette dernière s'envola. Elle a aucune chance de la rattraper...Mais sous mes yeux ébahis, elle fit un saut majestueux et gracieux. Elle s'était ramassé sur elle même pour bondir. Ensuite, elle attrape l'oiseau d'une de ses pattes avants et se réceptionna au sol, l'oiseau gisant sous sa patte. Il était surement mort à cause du choc quand son crâne avait percuté le sol. Je sortis de ma cachette, allant vers la guerrière tandis qu'elle faisait ses remerciements au clan des Etoiles et partit à ma rencontre, le volatile dans la gueule. J'ai été fasciné par cet prise et surtout sa technique.

"C'était impressionnant! Tu m'as ébahie! A mon tour si tu veux bien."

Alors, j'huma l'air, les senteurs de la forêt imprégnant mes narines dilatées. Il ne fallait pas que je me loupe. Je sentis l'odeur d'un mulot. Je me tapis au sol, adoptant la position du chasseur. Je rampa doucement, le cœur battant. Je me mis à contre vent et je sortis mes griffes, maintenant à une longueur de queue de ma proie. Alors, je bondis sur ma proie qui prenait fuite mais elle n'eut pas le temps. Je l'acheva en claquant son crâne contre le sol. Je remercia mes ancêtres d'un signe de tête et je me tourna vers la lieutenante, le mulot à la gueule.

Une Partie de Chasse ?

L'esprit est la Force

La rouquine me regarda, les yeux pleins d'étoiles. Elle me regardait, ébahie et fascinée, apparemment, par cette technique. Je l'avais vue de coin de l'oeil, quand la pie avait pris son envol. Elle avait le regard du chat qui croit que c'est peine perdue. Et pourtant je l'avais bel et bien attrapé, ce volatile. Il était même entre mes crocs, si je ne m'abuse ! Désormais, elle déclara :

— « C'était impressionnant ! Tu m'as ébahie ! À mon tour si tu veux bien. »

Je lui accorde une sourire radieux qui exprime tout mon contentement. J'agite lentement ma queue, l'ondule et pose mes yeux écarlates sur la rouquine. Elle m'a l'air prête. Je l'observe attentivement, elle hume l'air, les narines dilatées. Un effluve de mulot me vint au museau avant toutes les autres. Certainement la proie qu'elle voulait traquer. Elle se plaça consciencieusement contre le vent et sortit ses griffes, s'apprêtant à donner la chasse au gibier qui était placé derrière une racine d'arbre. On apercevait sa queue, elle surmontait celle-là. Lentement, elle se rapprocha de la proie, puis, alors qu'elle s'en allait, mais trop tard, la femelle bondit sur le mulot et claqua violemment son crâne contre le sol dur. La proie avait lâché son dernier souffle. Elle remercia le Clan des Etoiles en opinant de la tête puis se retourna vers moi, la proie dans la gueule.

— « Très bonne proie, bravo ! Veux-tu qu'on continue ou bien tu veux que l'on rentre au campement ? Telle est la question ! »
Eh bien, nous avions fait une bonne chasse. Désormais il était temps, temps pour nous de nous poser la question. Et la bonne ! Parce que si on sait pas laquelle c'est on va rapidement se planter, je peux l'assurer de mon humble rang de lieutenante, et dans mes moyens je ne rigole pas !

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Une partie de Chasse?
~Fleur de Murier & Arabesque du Papillon~

« Très bonne proie, bravo ! Veux-tu qu'on continue ou bien tu veux que l'on rentre au campement ? Telle est la question ! »
Je réfléchis à la question. Je voulais rentrer, car, je me sentais tellement fatigué! Depuis quelque jours, plus précisément, après mon rendez-vous avec mon compagnon, je sentais mon ventre lourd et arrondit. On aurait dit un chat domestique qui se gave de nourriture que lui offre les bipèdes. Je baillais, puis m'effondrais au sol. Ce qui était bizarre, c'est que je ne sentais rien tout à l'heure. Je décidais de lui répondre d'une voix simple.
"Oui, j'aimerais bien rentrer au camp, je suis fatigué, enfin, si cela ne te dérange pas."
Je me relevais lourdement, puis, pris ma proie entre mes crocs bien aiguisés. Je m'assis et attendis la réponse de la lieutenante. Je secouais ma tête et observais mon ventre gonflé. Soudainement, une idée vint dans ma tête. Et si j'attendais des chatons...? Je commençais à trembler de mes pattes. L'idée d'avoir des chatons m'excitais mais aussi me rendais anxieuse...Des petits à surveiller tout le temps, rester coincé à la pouponnière...Mais c'est un bonheur tout de même. Je n'imagine même pas de la réaction d'Etoile du Prince si il sait que j'ai des chatons! Mais ce n'était pas sûr...Alors ne vaut mieux pas penser tout de suite à ça.

By Fleur de Murier

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» « World is ahead. » | Ft. Arabesques du Papillon